Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a engagé une vaste étude de faisabilité pour le Futur Collisionneur Circulaire (FCC), qui pourrait succéder à l’actuel Large Hadron Collider (LHC). Conçu sous la forme d’un anneau souterrain de 90,7 km de circonférence, soit près de trois fois la taille du LHC, et avec des puits d’accès pouvant atteindre 180 à 400 mètres de profondeur, ce projet représente l’un des défis scientifiques et techniques les plus ambitieux de ces prochaines décennies.
Dans cette phase préparatoire, Groupe Géotec intervient en tant que pilote du groupement franco-suisse GEOTEC-IOI, réunissant notamment Implenia, Orllati, Grisoni et GEO2X.
La mission : réaliser des investigations géotechniques de grande ampleur afin d’affiner les modèles géologiques nécessaires à la conception de ce futur accélérateur de particules.
Explorer le sous-sol pour préparer l’avenir
L’enjeu des investigations confiées à Géotec et à ses partenaires est considérable : fournir une compréhension précise du sous-sol sur lequel pourrait être implanté le futur tunnel circulaire. Entre mars 2025 et l’été 2026, le programme prévoit :
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des forages de grande profondeur (jusqu’à près de 300 mètres),
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des sondages carottés et mixtes,
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des essais de perméabilité Lugeon,
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des diagraphies différées et la pose de piézomètres,
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des analyses en laboratoire sur les échantillons recueillis.
Ces données permettront aux ingénieurs du CERN et aux maîtres d’œuvre de disposer d’un socle scientifique solide pour évaluer la faisabilité technique du projet et préparer les futures étapes de conception.
Un chantier marqué par la complexité
Ce chantier se distingue non seulement par son ampleur mais aussi par ses contraintes multiples.
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Environnementales, car les sondages doivent respecter des règles strictes afin de limiter l’impact sur les milieux naturels.
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Administratives, notamment en Suisse, où les procédures d’autorisation sont particulièrement encadrées.
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Organisationnelles, avec une préparation documentaire et technique jugée sans précédent par les équipes, en raison des exigences très élevées du CERN.
Pour relever ces défis, Géotec mobilise ses expertises en ingénierie géologique et en gestion de projets complexes, tout en coordonnant les contributions de ses partenaires franco-suisses.
Donner la parole au terrain
Derrière la technicité du projet, ce sont surtout des femmes et des hommes qui, chaque jour, contribuent à sa réussite. C’est pourquoi Géotec a choisi de donner la parole à deux de ses collaborateurs impliqués dans cette mission :
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Thomas Defoy, Chef de Projet au service Exploration, apporte une vision globale et organisationnelle. Il revient sur le pilotage de la mission, la coordination avec le CERN et la complexité de la planification.
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Tristan Millet, Moniteur, témoigne quant à lui de la réalité du terrain : la mise en œuvre des sondages, la rigueur nécessaire pour obtenir des données fiables et l’adaptation constante aux conditions locales.
À travers leurs regards croisés, ils illustrent la complémentarité des métiers et des expertises mobilisées sur ce chantier exceptionnel.
Une expertise au service de la recherche scientifique
La participation de Groupe Géotec à ce projet de faisabilité démontre sa capacité à intervenir sur des opérations de dimension internationale, en mettant à contribution ses savoir-faire en investigations géotechniques et en coordination de groupements complexes.
En participant à l’étude de faisabilité du FCC, Géotec met son savoir-faire géotechnique au service d’un projet qui façonnera les avancées scientifiques futures.
